Le guide du patient

Traitement interventionnel de l’hypertension artérielle : angioplastie des artères rénales et dénervation des artères rénales

L’angioplastie de l’artère rénale

Dans certains cas, le rétrécissement d’une ou des deux artères du rein peut être responsable d’une hypertension artérielle sévère. Lorsque le traitement médicamenteux n’est pas efficace et après analyse de différents éléments d’imagerie et de biologie, une dilatation d’une artère du rein avec pose de stent peut améliorer le contrôle de l’hypertension artérielle.

Comment se déroule une angioplastie de l’artère rénale

Une hospitalisation de 24 à 48 heures est nécessaire.

La veille de l’intervention, un traitement fluidifiant du sang (antiagrégants plaquettaires) vous sera donné pour éviter qu’un caillot se forme dans votre artère.

Vous serez accompagné depuis votre chambre vers la salle de cathétérisme par un brancardier.

Après que l’anesthésiste vous ai injecté un médicament pour vous détendre, l’intervention est réalisée sous anesthésie locale.

Un cathéter est introduit le plus souvent par le poignet gauche (artère radiale) puis un guide métallique est amené à l’intérieur de votre artère malade en se guidant avec des rayons X et un produit de contraste iodé. Le médecin met alors en place un stent, dont la longueur et la taille varient en fonction de la longueur de la sténose à traiter et du calibre de l’artère rénale.

En fin de procédure, le guide et le cathéter sont retirés et le point de ponction est comprimé par un bracelet.

La sortie est autorisée le lendemain matin.

Une ordonnance de médicaments vous sera remise avant la sortie. Vous devrez la suivre très scrupuleusement jusqu’à ce que vous ayez revu votre médecin.

Exemple d’angioplastie de l’artère rénale droite ostiale
Exemple d’angioplastie de l’artère rénale droite ostiale — (A) Sténose sévère de l’ostium de l’artère rénale droite (flèche blanche) ; (B) angiographie de contrôle après l’implantation d’un stent.

Est-ce dangereux ?

Les complications de l’angioplastie des artères rénales sont très rares.

Elles sont en grande majorité bénignes et locales à type de saignement ou d’hématome liées à la ponction d’une artère.

Très rarement le rein peut être blessé pendant l’examen et nécessiter en urgence une embolisation. Le choc allergique au produit de contraste iodé est exceptionnel.

Ces complications potentielles sont détaillées dans le formulaire de consentement éclairé à l’examen remis lors de votre entrée et à signer avant la procédure.

En pratique

  • Hospitalisation de 24 à 48 heures.
  • La durée moyenne de l’intervention : 20 minutes.
  • Examen indolore pour la majorité des patients
  • En absence de symptômes et/ou saignement au point de ponction, le patient peut rentrer à domicile le lendemain.
  • Le suivi scrupuleux du traitement médical est indispensable.
  • Il est proscrit d’effectuer des efforts physiques dans les 72 heures afin d’éviter tout saignement au point de ponction radial ou fémoral

La dénervation rénale

Elle consiste en une application d’un courant électrique de faible intensité par ondes de radiofréquence dans chaque artère rénale pour détruire les ramifications nerveuses de chaque rein. Ce traitement pourrait permettre le contrôle de l’hypertension artérielle en association ou non au traitement médical habituel. Ce traitement est en cours d’évaluation et est réservé à des patients soigneusement sélectionnés et pour lesquels une concertation médicale est nécessaire.

Procédure de dénervation de l’artère rénale droite
Procédure de dénervation de l’artère rénale droite
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