Imagerie endocoronarienne par tomographie en cohérence optique (OCT)
Bien qu’elle soit l’examen de choix pour la visualisation des artères coronaires, la coronarographie ne permet pas d’évaluer directement la paroi artérielle. Depuis plus d’une décennie, de nouvelles technologies d’imageries intra-coronaires ont été développées afin de permettre la visualisation directe et détaillée de la paroi et de la plaque d’athérome coronarienne. La tomographie par cohérence optique (OCT) permet à l’aide de la lumière infrarouge de visualiser l’aspect de la plaque d’athérome, d’en caractériser son contenu, de mieux comprendre les mécanismes de survenue d’un syndrome coronarien aigu et de vérifier la bonne apposition d’un stent.
Comment se déroule l’OCT ?
L’OCT est souvent réalisée après une coronarographie. Elle se déroule comme une angioplastie coronaire mais le ballonnet est remplacé par une petite sonde à infrarouge que l’on place dans la coronaire grâce à un guide métallique. Cet examen est indolore.
Est-ce dangereux ?
Les complications sont les mêmes que celle de l’angioplastie.
L’Athérectomie rotationnelle : le RotablatorTM
Le principe de l’athérectomie rotationnelle repose sur l’abrasion de la plaque d’athérome coronaire par une olive à rotation rapide, dont l’extrémité distale est recouverte de micro-fragments de diamant. Cet outil spécifique est utilisé dans 3 à 5% des procédures d’angioplastie coronaire. C’est le cas des lésions très calcifiées, des lésions qui ne peuvent être franchies par les ballonnets ou les stents, des lésions qui résistent au ballonnet à haute pression. Les microparticules libérées dans la circulation lors de l’abrasion des tissus (<5 microns) sont absorbées par le système réticulo-endothélial et éliminées par la rate.
Comment se déroule l’athérectomie rotationnelle ?
L’utilisation de l’athérectomie rotationnelle ne change pas le déroulement d’une angioplastie coronaire. Il s’agit juste d’un outil utilisé lors de l’angioplastie. Vous entendrez un bruit strident vous rappelant la fraise du dentiste. Parfois, l’utilisation de cette fraise peut s’accompagner d’une douleur thoracique brève identique à celle qui est ressentie lors des crises d’angine de poitrine.
Est-ce dangereux ?
Les complications sont les mêmes que celle de l’angioplastie.
Les complications propres à l’utilisation de cet outil sont rares (0,2 à 0,6% des procédures)
La réserve coronarienne : FFR – «fractional flow reserve»
La mesure de la réserve coronarienne (FFR) est une méthode invasive permettant d’évaluer le retentissement de la sténose. Il est parfois difficile de savoir avec la seule coronarographie si le rétrécissement est suffisamment important pour empêcher le sang de passer. Le cardiologue interventionnel peut dans ce cas mesurer la pression en aval de la sténose en plaçant un capteur dans votre coronaire. Un ratio normal est égal à 1, alors qu’un ratio ≤0.8 signifie que la lésion empêche le sang de passer et nécessite ainsi une angioplastie coronaire.
Comment se déroule la FFR ?
L’utilisation de la FFR ne change pas le déroulement d’une angioplastie coronaire. Il s’agit d’un outil spécifique utilisé pour savoir s’il est nécessaire ou non de réparer votre artère. Cet examen est indolore.
Est-ce dangereux ?
Les complications sont les mêmes que celle de l’angioplastie.